🔍 2 août 1998 – 2 août 2025 : 27 ans d’un cycle de guerre jamais refermé en RDC ?

🔍 2 août 1998 – 2 août 2025 : 27 ans d’un cycle de guerre jamais refermé en RDC ?

🔍 2 août 1998 – 2 août 2025 : 27 ans d’un cycle de guerre jamais refermé en RDC ?Par AnalysonsKongo | Publié le 02/08/2025🎙️ Le 2 août 1998 n’est pas une simple date : c’est le point de départ d’un cycle infernal de conflits, d’occupations, de traités de paix inachevés, de massacres, et de crises diplomatiques. Ce jour-là, des militaires congolais épaulés par le Rwanda et l’Ouganda ont lancé un coup d’État contre Laurent-Désiré Kabila, déclenchant ainsi la Deuxième Guerre du Congo – la plus meurtrière d’Afrique depuis les indépendances, impliquant neuf pays et faisant plus de 5 millions de morts.🧨 Un conflit né de trahisons et d’ambitionsÀ peine un an après avoir aidé Laurent Kabila à renverser Mobutu, Kigali et Kampala se retournent contre lui. Pourquoi ? Car Kabila décide de mettre fin à leur présence militaire en juillet 1998, les accusant d’agir comme des puissances d’occupation. Le Rwanda et l’Ouganda, refusant de perdre leur accès stratégique et économique à l’est du Congo, lancent le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), une rébellion politique et militaire basée à Goma.🌍 Une guerre régionale et internationaleLe conflit oppose deux blocs :Pro-Kabila : Angola, Zimbabwe, Namibie, Tchad.Pro-RCD : Rwanda, Ouganda, Burundi.Il ne s’agit pas que de politique ou d’ethnicité. Derrière ce décor se joue une guerre économique mondiale sur fond d’accès aux ressources stratégiques congolaises : coltan, or, diamants, cassitérite, cobalt, bois, pétrole…📉 27 ans après : rien n’a changé ?Les groupes armés sont toujours là (M23, ADF, FDLR…).Les ressources minières sont toujours pillées.La RDC reste un État fragile, militairement et institutionnellement.Les diplomaties étrangères continuent de décider à la place de Kinshasa.💣 Les mêmes erreurs : l’accord de Doha comme nouvelle “Sun City” ?La signature de Doha en 2025 entre la RDC et l’AFC/M23 fait écho aux anciens accords de Lusaka (1999), Pretoria (2002) et Sun City (2003). Une nouvelle fois, on parle de réintégration des rebelles, de partage de pouvoir, sans jamais régler les causes profondes :Une armée faible, infiltrée et corrompue.Une diplomatie congolaise sans vision stratégique.Une gouvernance incapable de protéger son peuple.🇧🇮 Le Burundi : l’allié silencieux devenu acteur ambigu🔹 Historiquement marginalisé dans les accords de paix, le Burundi n’a jamais eu de rôle moteur dans les négociations comme le Rwanda ou l’Ouganda. Mais aujourd’hui, il semble vouloir se repositionner.Pourquoi ce changement ?Il veut stabiliser sa frontière avec la RDC (face à la menace du RED-TABARA).Il veut redorer son image après l’isolement diplomatique sous Nkurunziza.Il tente de coopérer avec Kinshasa, tout en gardant certains liens troubles avec le M23.Les récentes arrestations à Bujumbura, dont celle de l’ambassadeur Willy Mulumba, révèlent cette ambiguïté.🧠 Recommandations stratégiques🔴 La RDC ne sortira jamais de ce cycle tant qu’elle ne :Réforme sérieusement ses FARDC.Reprend le contrôle effectif de ses frontières.Relance une diplomatie régionale proactive.Met fin à la politique d’intégration sans justice ni désarmement.🎯 Le peuple congolais ne doit pas seulement gagner la guerre contre les groupes armés. Il doit construire un État capable, fort, respecté.📍 “Ce n’est pas la guerre que le Congo doit gagner. C’est son État.”— AnalysonsKongo

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