AFC/M23 et Gouvernement congolais : Vers un cessez-le-feu permanent et un retour au dialogue direct
Doha, 19 juillet 2025 – Un nouveau chapitre pourrait s’ouvrir dans la quête de paix à l’Est de la République Démocratique du Congo. Le gouvernement congolais et le mouvement rebelle AFC/M23 s’apprêtent à signer une déclaration de principes qui jette les bases d’un cessez-le-feu permanent et d’un accord de paix durable, sous l’égide du Qatar.
Les engagements clés du document
Dans cette déclaration de principes, les deux parties reconnaissent l’importance capitale :
- de la paix, de la sécurité et de la stabilité pour le développement de la RDC ;
- de la justice sociale et du respect des droits de l’homme ;
- du retour sécurisé et digne des réfugiés congolais ;
- et de la nécessité d’enrayer les causes profondes du conflit.
Cessez-le-feu permanent : ce que les parties acceptent
Les deux camps s’engagent à respecter un cessez-le-feu permanent incluant :
- l’arrêt total des attaques militaires (aériennes, terrestres, maritimes ou lacustres) ;
- la fin des actes de sabotage ;
- l’interdiction de toute propagande haineuse ;
- la cessation de toute tentative de conquête de nouvelles positions par la force.
Calendrier prévu
Selon le texte consulté :
- Les mesures de la Déclaration de principes seront mises en œuvre immédiatement après signature, au plus tard dans 10 jours.
- Ensuite, les négociations directes pour un accord de paix global débuteront au plus tard 10 jours après la mise en œuvre.
Analyse AnalysonsKongo
Ce texte marque une avancée diplomatique concrète. Mais la réussite dépendra de l’application effective sur le terrain. Ce n’est qu’en s’attaquant réellement aux causes profondes du conflit – marginalisation, gouvernance locale, exploitation des ressources, sécurité frontalière – que cette initiative pourra marquer la fin d’un cycle de violences qui dure depuis plus de 20 ans.
Une attention particulière devra être portée au rôle des réfugiés, aux victimes civiles, à l’implication régionale (notamment rwandaise), et à l’ouverture d’un dialogue national inclusif congolais, aujourd’hui inexistant.