Vers une coalition africaine pour la paix à l’Est de la RDC : fin des rivalités régionales ou simple cosmétique diplomatique ?

 Vers une coalition africaine pour la paix à l’Est de la RDC : fin des rivalités régionales ou simple cosmétique diplomatique ?

🔍 Vers une coalition africaine pour la paix à l’Est de la RDC : fin des rivalités régionales ou simple cosmétique diplomatique ?

📅 Publié le 2 août 2025
✍️ Par la rédaction d’AnalysonsKongo


🕊️ Une avancée diplomatique sans précédent en Afrique

Réunis à Nairobi, les chefs d’État William Ruto (Kenya – président en exercice de l’EAC) et Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe – président en exercice de la SADC), ont présidé un sommet stratégique réunissant les Communautés économiques régionales d’Afrique de l’Est (EAC) et australe (SADC), sous l’égide de l’Union africaine (UA).

👉 Objectif : fusionner les mécanismes d’intervention sécuritaire et diplomatique dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), en proie à l’instabilité chronique depuis plusieurs décennies.


🧭 Une architecture commune pour une diplomatie unifiée

Le communiqué final dévoile une fusion immédiate des mécanismes opérationnels de l’EAC, de la SADC et de l’UA. Cette décision historique implique :

  • La centralisation du secrétariat technique à Addis-Abeba, sous la supervision de la Commission de l’Union africaine (CUA).
  • La désignation d’un unique panel de facilitateurs et médiateurs, répondant désormais à un sommet conjoint des trois instances régionales.
  • Une feuille de route commune pour garantir une approche cohérente dans les négociations et les opérations sur le terrain.

🎯 En clair, l’Afrique cherche enfin à parler d’une seule voix face à la crise congolaise.


🤝 De Nairobi à Washington et Doha : un enchevêtrement d’accords

Cette rencontre survient dans un contexte diplomatique marqué par deux événements majeurs :

  1. L’accord de Washington : un engagement politique entre la RDC et le Rwanda, sous la médiation des États-Unis, axé sur la démilitarisation, la lutte contre les groupes armés et le respect de la souveraineté.
  2. La déclaration de Doha : un accord de principe signé entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23, parrainé par le Qatar, qui devait ouvrir la voie à un accord global prévu le 17 août 2025.

❓Mais que deviendront ces accords bilatéraux dans cette nouvelle dynamique ?

Cette question est centrale, car la fusion des mécanismes diplomatiques africains pourrait :

  • Harmoniser les lignes de négociation et éviter les doubles discours (Doha vs Washington).
  • Neutraliser les agendas cachés de certains États membres (notamment le Rwanda et l’Ouganda), parfois jugés juges et parties dans le conflit congolais.
  • Imposer une diplomatie africaine unifiée, rendant les médiations étrangères moins centrales… ou alors redondantes.

⚠️ Cependant, la lenteur dans l’application de l’accord de Doha – notamment la reprise des discussions prévue au 8 août – inquiète. Le manque de volonté politique des parties belligérantes et les ingérences étrangères persistantes laissent craindre un enlisement, malgré les efforts formels.


🧩 Une synergie régionale : chance réelle ou écran de fumée ?

L’initiative de Nairobi marque un tournant, mais reste suspendue à plusieurs inconnues :

  • 💥 Quel sera le poids réel de cette nouvelle structure face aux grandes puissances ?
  • 🛡️ Les États membres comme le Rwanda accepteront-ils de se plier à une autorité régionale supranationale ?
  • 💰 Le financement et la logistique suivront-ils les ambitions diplomatiques ?

🧠 Analyse finale : la RDC face à son destin

La RDC n’a pas seulement besoin de médiations. Elle a besoin d’un levier géopolitique africain fort.

Cette synergie régionale pourrait devenir un outil stratégique majeur si elle est assortie de transparence, de volonté politique réelle et surtout d’un engagement concret sur le terrain.

Le risque majeur ? Que cette unification soit purement administrative et sans impact sur la réalité des souffrances à Beni, Rutshuru, Bunagana ou Ituri.


📌 Conclusion

La réunion de Nairobi pourrait être le début d’un tournant africain dans la gestion de la crise congolaise. Mais elle pose une autre question fondamentale :

L’Afrique est-elle prête à gérer ses propres conflits sans passer par Washington, Bruxelles ou Doha ?

La réponse sera visible… dans les plaines du Nord-Kivu, pas dans les communiqués de presse.


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